« Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a quand même raté sa vie », c’est ce qu’a dit un publicitaire très connu, ou très con à un journaliste qui l’interrogeait sur la passion d’un ancien Président de la République pour les montres de luxe. A l’époque ladite déclaration avait fait le buzz.

Est-ce qu’il y a des gens qui rêvent d’avoir une Rolex? Sûrement et tant mieux. Même vous peut-être rêvez vous d’en avoir deux, et avec des Louboutin en prime 😉 ?
Signes de réussite mais surtout signes extérieurs de richesse. Est-ce qu’il y a un signe égal entre les deux. Je n’espère pas.

Professionnellement, socialement, amoureusement…, nous avons tous envie d’atteindre le Graal. Plusieurs Graal, pour les plus gourmands d’entre nous. C’est souvent un moteur pour avancer dans la vie, un but à atteindre, une satisfaction.

On veut réussiiiiiiiiiiiiiiiir avec plein de « i » dedans tellement on croit que c’est important, que l’on va briller aux yeux des autres, et nourrir son ego.
On fait des tas d’efforts et parfois rien ne se passe, comme on le voudrait. A trop vouloir le succès sans y parvenir, on peut se sentir déprimé, et ne plus être capable de se mettre en actions pour obtenir ce qui nous est cher et qui n’est peut-être pas si loin.

Atteindre les sommets ne doit pas devenir un devoir, une obsession, un chemin de croix, au risque de rentrer dans une spirale infernale qui amène à se dire « je n’ai pas obtenu ceci, réalisé cela, je suis nul(le) j’ai raté ma vie », parce qu’on n’a pas eu le job de ses rêves, rencontré l’amour « de sa vie », construit une famille, acheté une Rolex…

A être trop exigeant on en oublie l’essentiel. Il n’est pas obligatoire de gagner un grand prix pour être un grand champion, pour être simplement aimé ou honoré. Il n’est même pas nécessaire de gagner toutes les courses.

Pas (encore) d’amoureux, pas (encore) développé mon activité d’accompagnement comme je le voudrais, pas (encore) gagné à l’Euromillion. Pas (encore) de Rolex ni de Louboutin.
Mes réussites à moi, c’est arriver à écrire cette lettre tous les mois depuis maintenant plus de deux ans. C’est recevoir un message plein d’attention parce que j’ai été présente auprès de quelqu’un qui en avait besoin. C’est conduire et soutenir une équipe bon gré mal gré dans une bataille perdue d’avance. C’est être une bonne fille, pour une mère maintenant très âgée. C’est avoir repris des études pour devenir coach et y mettre toute mon énergie pour obtenir ce diplôme. C’est être impressionnée par mes clientes qui osent. C’est…
C’est être tombée plein de fois au sens propre comme au sens figuré, et m’être relevée.

Le succès est souvent une suite d’échecs, plus on rate et plus belle est la victoire. Alors finalement, et si la réussite n’était qu’un mirage? 

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