Quand on voit la vie comme ci, on vit la vie comme ça…

Lorsque l’on rencontre de nouvelles personnes quel que soit le contexte, le lieu, il y a toujours cette question : « Et toi ? Tu fais quoi dans la vie ? ».

C’est un peu comme si le job que l’on fait nous définissait et devenait le plus important. Alors imaginez lorsque vous vous retrouvez sans emploi ! La réponse devient d’autant compliquée.

Faire et être

Finalement, le job que l’on fait est-il si important que cela ? Je ne vous fais pas languir plus longtemps, bien évidemment la réponse est « non ». Notre profession ne nous définit pas ; elle ne dit rien de notre intelligence, de nos qualités, de nos forces, de nos courages, de nos ambitions. Nous ne « sommes » pas Chef de projet, Chocolatier, Infirmière, Caissière, etc. Nous « faisons », voilà tout, et demain, tout peut changer, nous-même resterons les mêmes personnes.

Hiérarchisation des métiers

Nous avons tendance à hiérarchiser les métiers ; le processus commence au plus jeune âge, quand les parents rêvent pour leur progéniture qu’elle devienne médecin, avocat, professeur… Certains osent même dire à leurs enfants, pour les effrayer : « si tu ne travailles pas bien à l’école tu finiras caissière ».

Plus tard, nous retrouvons la même pression quand nous voulons changer de travail ; nous craignons le regard des autres et parfois même nous allons jusqu’à l’autocensure. Quelques exemples…

« Mais quand même tu es juriste, tu as fait des années d’études, tu ne vas quand même pas tout lâcher devenir naturopathe ! »

« Mais que vas-tu devenir ? Tu gagnes super bien ta vie, comment peux-tu changer de vie et vivre de façon nomade, sur les routes toute l’année »

« Quoi? Tu vas passer d’un poste à responsabilités à celui de couturière ? »…

Toute ressemblance avec des personnes que je connais n’est pas fortuite. Les combinaisons sont multiples et je n’ai pas eu à beaucoup chercher pour illustrer mon propos.

Changer de prisme

J’ai regardé une vidéo ce week-end; via le média d’information Brut ; cela a mis une claque à mes petits préjugés. Un éboueur parisien y expliquait son métier. Au premier abord, on se dit que c’est un métier triste, voire dégradant : devoir ramasser les poubelles des autres ; on n’imagine même toute une histoire, sans doute des études ratées, une perte d’emploi et une descente aux enfers, jusqu’à trouver ce travail ingrat.

Eh bien ! Non. Rien de tout cela. Ce monsieur était épanoui dans son travail, sans doute bien plus que certains qui ont atteint leur Graal. Il racontait son quotidien, expliquait que ce n’était pas juste ramasser les détritus, les mégots. Il en est tellement fier qu’il a créé un compte sur les réseaux sociaux pour partager son activité. Sa vision de sa mission, c’est de rendre propre et belle la ville de Paris.

A l’heure du Covid, il expliquait même faire de la prévention en permettant aux gens de ne pas chopper des bactéries puisqu’il ramassait toutes les ordures. Il parlait de son travail avec passion, espérait que des gens auraient envie de suivre sa voie. Il était sincère, il était ému et cela le rendait émouvant.

En conclusion

« Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens », disait ma grand-mère. Et elle avait bien raison.

Je vous avoue que ce reportage m’a fait du bien ; il m’a rappelé que la seule question essentielle est : est-ce qu’on « kiffe son travail » pour reprendre la déclaration de ce monsieur.

  • Et vous? Kiffez-vous votre travail ?
  • Qu’est-ce qui vous rend heureux, voire vous touche ?
  • Qu’est-ce qui vous fait vibrer, officiellement, ou même secrètement ?

Et si vous n’arrivez pas à définir ce qui vous fait vibrer, quel job vous kifferez mieux, contactez moi !

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