Vous connaissez le bingo, ce jeu où quelqu’un égrène des numéros, et où l’on crie « bingoooooOOOooo » quand le carton est recouvert ? Ça marche avec les chiffres mais ça peut marcher avec d’autres choses. Je me suis souvent marrée en jouant au bingo du nom de mon chef. Une simple adaptation du jeu avec les mots répétés à chaque réunion. Pas méchant, juste amusant.
Parmi ses citations fétiches « Etre entre le marteau et l’enclume ». Au-delà de la blague, je l’ai clairement éprouvé ces dernières semaines, à tenter de me démener avec des problèmes, des ennuis, et tous les synonymes de ces deux mots là.

Ma tête dans un étau. Mal de tête, de ce mal qui ne se soigne pas d’un simple Doliprane malheureusement.
Si cela a duré une ou deux semaines, on ne peut se satisfaire et on ne peut que s’inquiéter d’une telle pression.

Je ne m’étais jamais posée la question de ce qu’était le stress, on utilise souvent cette expression à tort et à travers d’ailleurs. En me formant au coaching j’ai appris que c’était en fait une forme de « surrégime » constant. Trop de pression, trop longtemps.
Objectifs inatteignables, injonctions contradictoires, deadlines intenables, réunions à la con, la liste de ces maltraitances est longue.
Déséquilibre total… et difficile quand on a dépassé la limite de revenir en arrière.

Je me suis retrouvée il y a quelques années devant une collègue, bloquée devant son écran, tétanisée. Obligée de délivrer un reporting, mais incapable de produire quoi que ce soit, me disant « je n’y arrive pas, je n’y arrive pas ». Figée.
Des années plus tard cette femme est encore dans le déni, pourtant rien n’a plus jamais été comme avant.

On se sent démuni face à de telles situations. Comment passer de spectateur à acteur ? Comment aider ? Comment soutenir ? Comment prévenir pour ne pas avoir à guérir ?

En tant que professionnelle de l’accompagnement, je suis formée, équipée, mais la déontologie veut qu’on ne s’occupe pas de ses proches. Alors très humainement, je dois vous avouer qu’en ce moment je m’inquiète pour pas mal de mes ami(e)s, toujours plus nombreux qui vivent un quotidien éreintant.

Du mal à s’endormir le soir. Du mal à se lever le matin. Des difficultés à se concentrer. Plus de filtre dans sa communication. Les signes que ça ne va pas, sont là et les « nan mais ça va aller » ou « tu comprends je ne peux pas faire autrement » ne sont pas fait pour me rassurer. Au contraire.
Tout cela me tourmente un peu car on passe beaucoup de temps au travail, cela devrait être le lieu de l’épanouissement, de l’enrichissement.

Tout cela me tourmente un peu car le travail n’est pas la vie. La Vie c’est être, ce n’est pas faire. C’est ÊTRE heureux et ne pas faire semblant, en entreprise (petite ou grande) ou ailleurs.

Alors si vous reconnaissez des personnes que vous côtoyez, si vous vous reconnaissez dans ces maux-là, sachez que vous n‘êtes pas seul(e) car les entreprises sont remplies de personnes en souffrance. Sachez que ce n’est pas une fatalité. Sachez que vous avez les ressources en vous pour retrouver de la sérénité, du plaisir et même de la douceur. Sachez qu’il n’est jamais trop tard pour vous éloigner de ce burn-out qui n’est peut-être pas très loin, ou qui ne dit pas encore son nom.

Accepter que l’on n’aille pas bien, que l’on est dans une impasse est un premier pas.
Décider de se faire accompagner pour éviter d’en arriver au point de non-retour et rebondir c’est avancer sur le plus grand des chemins.

Dites-moi, comment vous sentez-vous ?

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