Le pire pour le meilleur?

Pendant longtemps je n’ai pas choisi mon activité professionnelle et ce n’était pas un problème en soi.
Job d’été sympa. Je reste.
CDD puis CDI synonyme de sécurité. Je reste encore.
Rien à voir avec les études de traduction et interprétariat que j’ai faites. Pas grave, j’ai l’occasion de parler anglais et espagnol de temps en temps, cela me va.

On dit de moi que je suis une bosseuse, on me confie de nouvelles tâches qui me conduisent à un nouveau poste.
Petite, je n’ai rêvé à rien de tout cela mais je continue mon bonhomme de chemin et je continue d’évoluer. L’environnement est sympa.
Toujours la confiance de mes responsables. Je râle beaucoup certes, mais au fond, je suis un bon petit soldat 😉

De plus en plus de difficultés, de moins en moins de kiffe et l’envie de faire autre chose. Mais je ne sais pas vraiment quoi.

Appel du large. Gros projet international. Je fonce vers ce qui devait être une super opportunité.

Patatras!

Très vite, se lever le lundi matin pour aller prendre un avion à destination de Vienne, Madrid, ou un train vers Amsterdam devient un supplice.
Travailler sur un projet auquel je ne crois pas, ne me fait pas me sentir à ma place.
Côtoyer de jeunes cadres dynamiques me fait sentir que j’ai 40 ans et que j’ai passé l’âge.

Rien ne va. Même le soutien de mon amie Virginie partie tenter l’aventure avec moi ne suffit pas.

Je somatise. Mon corps se rebelle. Je suis pleine de plaques de psoriasis. Il me suffit de parler du travail pour qu’une bosse pousse sur mon front, c’est surréaliste. 
Je suis épuisée physiquement et moralement. Il faut que cela s’arrête. Je fais ce qu’il faut pour prendre enfin ma vie professionnelle en main.

Ma chance : ce n’était qu’un détachement, j’ai pu revenir sur mon poste précédent sans encombre. Ouf.
Ma deuxième chance: découvrir ce que je veux et surtout ce que je ne veux pas ou plus. Enfin.
Ma troisième chance: m’être nourrie de tout cela pour me décider à me lancer dans ce qui me faisait vraiment envie.
Il était temps.

Ces 9 mois que j’ai vécu comme un enfer étaient le coup de pied aux fesses qu’il me fallait pour prendre enfin mon destin professionnel en main, pour faire de vrais choix. Fini de se laisser porter.

Je me suis relevée. Pas seule évidemment. Cela a même pris un peu de temps.
Ma force est d’avoir vécu cette mésaventure parce que je comprends mieux que quiconque ce que c’est d’avoir du mal à se lever le matin pour aller bosser, de se retrouver dans un environnement hostile, de faire un truc auquel on ne trouve pas de sens.

Et vous? Avez-vous vécu une situation comme celle-là? Racontez-moi.
Et surtout ne subissez plus votre vie professionnelle mais prenez-la en main. 


Si vous voulez me poser des questions ou si vous avez envie de discuter en toute confidentialité de votre situation, envoyez-moi un message à l’adresse: Nora@NouvelleAmbition.fr

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